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BOURSE DU TRAVAIL
Villefranche-sur-Saône (69)

Maître d'ouvrage : Ville de Villefranche-sur-Saône

Maitrise d'oeuvre : RAS architectes

Mission : MB OPC  / n° d'affaire : 30-42

Phase : AVP

Adresse : 21 Place Roger-Rousset, Villefranche-sur-Saône (69)

Montant des travaux :  600 000 €.H.T.

Surface construction : 498 m'

Catégorie : Public - Equipement - Réhabilitation

POINT HISTORIQUE

A l’origine du bâtiment de la Bourse du Travail se trouvait l’église des Visitandines. Consacrée par l’archevêque de Lyon en 1656, elle est décrite par Jean de Bussières en 1671 dans ses Mémoires contenans ce qu’il y a de plus remarquable dans Villefranche. L’église était remarquable autant pour sa façade principale « d’une savante architecture » richement sculptée, que pour la qualité des fresques du maître italien Domenico Borbonio. 

 

L’église a été désacralisée en 1792 avant d’être transformée en palais de justice républicain puis occupée par les Frères des écoles chrétiennes à partir de 1854. Après 1900, une association laïque, la Société des amis de l’enseignement a pris possession des lieux. Depuis, il abrite la Bourse du Travail avec pour fonction principale d’être un lieu de réunion syndicale des ouvriers caladois, actifs et retraités, et constitue donc un point emblématique dans la vie partagée et sociale de la commune. Deux phases de rénovations  ont déjà eu lieu, en 1954 et 1984. Les vestiges des autres bâtiments monastiques auraient survécu jusqu’en 1969.

UN BATIMENT CONSTRUIT PAR ETAPE

Il s’agit d’un rare exemple du patrimoine conventuel, témoin du passé monacal important de la ville de Villefranche. A ce titre le bâtiment est classé en catégorie C1 et donc protégé par le PLU en vigueur. La conception des bâtiments qui composent l’actuelle Bourse du travail doit être comprise comme une suite d’étapes successives, dont chacune a laissé ses traces.

 

D'abord la Chapelle  à l'origine d'un volume simple, rattaché aux bâtiments conventuels dont aucune trace n'est plus visible. Ensuite par le tribunal qui nous a peut être laissé son estrade, puis sa transformation en établissement scolaire vraisemblablement par la création d'un plancher intermédiaire, la modification des fenêtres du RDC et la construction d'un deuxième corps de bâtiment adossé, avec son escalier en porte-à-faux. Et enfin par les travaux nécessaires pour les fonctions d'une bourse du travail, notamment une grande salle de réunion et des bureaux syndicaux, avec un nouvel escalier d'accès et des sanitaires, suivis par une tentative de rendre l'établissement accessible par la création d'une rampe d'accès sur rue.

LA REDECOUVERTE DES FRESQUES DE BORBONIO

Durant le chantier, les travaux ont « accidentellement » mis à jour plusieurs zones de peintures murales dans la grande salle ainsi qu'au R+1, de part et d’autre des fenêtres. C’est la préparation des supports muraux et plus particulièrement la purge des enduits qui a permis de révélerer les peintures. Les figures mises à jour ont immédiatement évoqué le décor exécuté vers 1656 par le peintre bolonais Domenico Borboni, qui sont décrites dans l’histoire de Villefranche de Jean de Bussières évoquée plus haut.

Pendant 1 an une équipe de restauratrices a travaillé dans le bâtiment. Les fresques très abimées par le temps ont ainsi pu être restaurées une grandes partie. 

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